Tuesday, September 26, 2006

Savoir cuisiner

Ok, je ne suis peut-être pas Ricardo.

Mais j'ai tout de même réussi un bijoux culinaire pour souper, un bijoux à la hauteur de mon talent. Donc une sauce à spaghetti franchement excellente.

Elle fut fortement apprécié par moi, la blonde de mon coloc... et mon coloc.

Bon lui, c'était pas compliqué de l'impressionner étant donné que son garde-manger est majoritairement garni de Kraft Dinner, de Hamburger Helper... et de Side Kicks pour les grands moments.

Mais pour sa blonde qui est une fille(évidemment), donc automatiquement une bonne cook, c'est très valorisant pour mes talents de cuisinier. J'ai tenté de ne pas trop en parler lors du souper pour que mon succès semble tout à fait normal à mes yeux et que les compliments me sont coutumes.

Cette recette peut être parfaite pour tout étudiant comme moi qui reçois une fille chez soi (pour étudier, évidemment)et qui veux qu'elle mange bien, mais que cela ne paraisse pas trop que tu t'es forcé. Juste assez pour avoir un commentaire du genre :

Miss : Hmmmmmm, elle est vraiment bonne ta sauce à spaghetti !

Moi : Ouais, j'ai faite ça vite tout à l'heure pour être bien prêt à étudier...

Tu dis ça comme si de rien n'était... ce qui fais de toi un bon cook et quelqu'un de responsable qui a les critères de performance élevé. Tu as ton succès, mais surtout, son succès à coeur.

Voici donc la fameuse recette : (Oui je sais c'est basic, mais c'est excellent)

Sauce :
- 2 cannes de sauces tomates
- 1 pot de Classico ''Alfredo et Ail rôti'' (l'ail ne goûte pas du tout) 435 ml
- Légumes congelés Artic Garden ''Orientale''
- Goberge saveur de crabe royal tranché en petit morceaux
- 6 cm de concombre tranché en petit morceau

Pâte :
- 4 portions de Spaghetti blé entier Catelli Moisson Santé

Cela donne effectivement 4 portions de pâte et 5 de sauce... Tu peux justifier le surplus de par le fait que tu as pensé à tes colocs. Ça fait de toi un gentil petit garçon à l'écoute des besoins des gens autour de toi.

Ahhhh les bien-faits d'une bonne sauce spaghetti.

Bon souper !

Wednesday, September 20, 2006

Petit trot

On est jeudi soir et il fait une chaleur torride. Une chaleur que l'on ne voit qu'à Montréal : humide et stagnante. Je reviens du boulot complètement exténué et il est 22h30. J'ai le goût d'une bière, d'un baril de Heineken, accompagné d'un PrimeTime baies sauvages avant de me coucher. La bière pour me détendre et le cigare pour me donner le petit 5 minutes de fatigue extrême qui me donnent la motivation d'aller me coucher. Je ne suis pas un grand fumeur, je peux donc profiter de ce petit effet.

Plutôt chanceux, je jouis de la présence d'un dépanneur directement au coin de ma rue. L'un de ses dépanneurs typiques comme on en retrouve des milliers à Montréal.

Je descends les escaliers de mon appartement et il y a un jeune garçon d'environ 10 ans qui marche devant moi, pieds nus, avec un t-Shirt bleu huit fois trop grand pour lui. La rue Ste-Dominique ne m'apparaît pas comme une rue très salubre et je m'interroge avec raison sur la qualité de ses parents qui le laissent ainsi marcher dans la rue à une telle heure.

Le jeune garçon remarque ma présence du coin de l'oeil, mais il ne s'en soucie guère. J'arrive au dépanneur et il me précède. Je pousse la porte pour lui et, avec un petit accent français bien articulé, il me remercie. Ce jeune a de grands yeux bruns vifs et allumés.

Je remarque d'entrée les cigares au comptoir et je me dirige vers l'arrière du dépanneur où l'on retrouve la bière. À ma satisfaction, il y a effectivement de la Heineken et je me prends un baril, celui qui prend de la place. Je me sens toujours un peu spécial de m'acheter de la bière seul. Mais après de telles journées, je me le permets parfois. Mea Culpa.

Le jeune garçon arrive derrière moi et ouvre la porte du frigo adjacent. D'un grand effort, il sort de peine et de misère un 2 litres de RC Cola du frigo qu'il transporte comme une bûche.

Arrivé au comptoir pour payer, c'est sans surprise que je suis accueilli par un chinois ou un japonais d'environ 4'11. (Je ne sais pas pour vous, mais je suis incapable de différencier un chinois d'un japonais. Disons qu'il est asiatique pour la cause.) Je demande à cet asiatique un PrimeTime baies sauvages. Je dois lui pointer du doigt, car il ne comprend visiblement pas ce que je dis.

Pendant ce temps, le jeune garçon soulève son deux litres de RC Cola pour le déposer sur le comptoir à côté de moi. Il me dévisage de ses grands yeux bruns.

L'asiatique me baragouine le montant d'argent que je lui dois et comme j'ai perdu mon porte-feuille il y a déjà un bon moment, j'ai un million de papiers et de trucs qui traîne dans mes poches. Je ne fais ni une ni deux et je les vide complètement sur le comptoir à la recherche de ma carte de guichet. C'est un véritable fouillis. Le jeune garçon prit alors l'initiative de tout remettre en ordre.

— Oh, ça ne doit pas être comme ça, regarde, je vais t'aider qu'il me dit de son petit accent français.

Il prit mes papiers et autres cossins et les remit tous l'un par-dessus l'autre. Je le regarde un peu étonné tout en le laissant faire.

— Vous pouvez ajouter cela à ma facture.

Je décide donc de faire le bon samaritain et lui payer son 2 litres de RC Cola qui ne valait pas plus de 2 $.

— Oh, merci monsieur !

Je lui fis un petit sourire en coin qui laisse entendre qu’il ne m'a pas beaucoup donné le choix. Mais bon, il a tout de même réussi à mettre un minimum d'ordre dans mes papiers... Il a du talent le petit.

En sortant, le jeune garçon m'ouvrit la porte « pour me démontrer sa gratitude » et nous quittons par le même côté que nous sommes venus. Je me permis alors quelques questions sur sa curieuse présence à une telle heure pour magasiner un vulgaire RC Cola.

— Alors, que fais-tu ici ? pieds nus ? à une telle heure ?

— C'est ma maman qui m'a demandé d'aller lui acheter du cola au dépanneur. J'ai donc fait vite.

— Tu aurais pu prendre le temps de mettre tes chaussures au moins non ? C'est pas très propre...

— Je sais, mais je devais faire vite !

J'appris plus tard qu'il venait de l'Équateur et que son équipe favorite de soccer était celle du Brésil « puisque l'Équateur ne gagne jamais ». Il était amèrement déçu que le Brésil se soit fait éliminer et il en avait marre d'entendre ses amis Italiens célébrer les victoires de leur équipe.

— Tu sais, tu n'es pas le seul mon petit !

J'arrivais à la hauteur de mon appartement et je saluai le petit qui continua son chemin avec son RC Cola. De mon balcon, je l'ai regardé s'éloigner, un peu triste et impuissant et en trouvant dommage qu'un jeune garçon si allumé doive vivre dans un tel environnement. De plus, ce quartier a tout pour le rendre délinquant... Pauvreté, gangsters et parents peu protecteurs.

D'une façon ou d'une autre, cette courte rencontre m'a marqué. J'espère que tout ira bien pour ce petit.

Thursday, September 14, 2006

Tragique 11 septembre

Le 11 septembre est une journée maudite. Chaque 11 septembre semble apporter une tragédie.

Cette année n'a pas fait exception.

Mon fidèle compagnon, Dr.Love, Un cochon d'inde albinos, nous a tragiquement quitté en ce 11 septembre 2006. On se rappelera de lui comme un bon vivant réputé pour aimer les bananes et le son d'une porte de frigo qui s'ouvre. On se rappellera aussi de lui comme un Wingman incroyable pour séduire la gente féminine en visite à mon appartement.

Vous comprendrez ce retard de 3 jours sur l'annonce de par le fait que nous voulions vivre cette dure épreuve dans l'intimité.

Je vous présente ici une photo du défunt, va-en paix vaillant compagnon. Nous nous reverrons bien un jour sur un nuage blanc.
Dr.Love
23 juin 2004 - 11 septembre 2006
...Will always be loved...

Friday, September 08, 2006

Citron Vert et Rhum Trois-Rivières

C'est déjà le retour en classe qui fait suite à un été peu ordinaire. Mon expérience à Montréal est maintenant chose du passé et je suis de retour dans la capitale du pâte et papier qu'est Trois-Rivières.

Comment est-ce que j'ai trouvé Montréal ? Chaud, humide et très amusant ! Franchement, je n'exclus plus la possibilité d'y vivre un jour. Ça bouge tellement.

Ceci dit, ce n'est pas nécessairement à regret que je retourne à Trois-Rivières pour terminer ma carrière scolaire. La vie d'étudiant a tout de même son charme. Il y a des party tout le temps et des belles filles partout. Tu peux te la couler douce durant 12 semaines sur 16 et t'en sortir pas si mal. Presque relaxant.

Le seul hic est que tu es cassé tout le temps... Même si on semble toujours trouver une façon de financer ses sorties qui se succèdent plus que les chèques de paies. C'est les derniers moments d'une vie ou tu peux être irresponsable sans te sentir coupable. Mais bon, ça c'est mon avis. Ma mère trouverait certainement un moyen de me contredire.

Mais reste que c'est franchement plaisant d'être étudiant et le fait de faire un court saut sur le marché du travail te permet de le réaliser.

Ah oui, pour ce qui est du titre à l'eau de rose de ce post. C'est un passage d'une chanson de Doc Gyneco qui tourne en boucle dans ma tête. En fait, j'ai seulement le passage en tête... et je suis un peu tanné.

Bilan

Tant qu'à être à l'heure des bilans, ce post est mon 54e et jamais je n'aurais cru mettre autant de temps sur un projet qui ne me rapporte absolument rien. Je l'ai d'abord fait pour moi-même et vos multiples commentaires m'ont encouragé à continuer. C'est toujours plaisant de vous lire et de savoir que vous avez pris de votre temps pour me lire.

Maintenant que je ne suis plus à Montréal, ce blog évoluera certainement d'une façon différente. Mon rythme de vie a changé. J'ai la tête pleine d'idée et aucune fixe... j'aimerais voir évoluer ce blog autant dans son contenu que dans sa présentation visuelle. J'aimerais aussi voir la guerre dans le monde prendre fin (il y a toujours une marge entre ce que j'aimerais faire et ce que je réalise, mais certain projet demeure plus accessible que d'autre). Avoir de meilleur connaissance en templates pour le premier aspect serait fort utile puisque que je suis très limité de ce côté. Ma seule qualité est de taper plus vite que mon ombre, mes frères ont toujours été là pour le reste. Je trouverai bien une façon.

Il y a la radio étudiante qui me tente aussi, mais je suis probablement beaucoup trop tard pour faire une demande d'émission. (quelle surprise) Peut-être pour la session d'hiver.

Et tant qu'a être dans les confidences, je brûle d'envie de m'inscrire à un cours de français offert à l'université qui permet de rattraper le retard en grammaire. Je n'en peux plus de me poser 6 millions de questions à chaque mot que j'écris. Reste à savoir si ce cours deviendra un pain in the ass ou si je vais réellement l'apprécier. Je déteste la grammaire, mais j'aimerais la maîtriser.

Il faut savoir respecter ses ennemis.