Tuesday, June 13, 2006

Naïf

C'est l'heure du lunch et mon ventre gargouille, il me crie ''Farhat''. J'attrape mon veston et je me dirige seul directement à cette magnifique boulangerie au panneau publicitaire jaune Tonka coin St-Laurent / Villeray, où l'on retrouve d'excellents sandwichs roulés à prix ridicule.

La journée est particulièrement belle comparativement à toute la merde qui nous tombe dessus depuis quelques temps. Les oiseaux gazouillent, tout est paisible et amicale. Plusieurs couples se promènent main dans la main. La belle vie quoi.

Rien qui ne laisse présager la terrible aggression qui est sur le point de se produire.

En chemin, je croise Élise la collègue qui revient de la boulangerie... son ventre lui criait ''Farhat'' elle aussi. Je me risque à lui demander si elle veut m'accompagner sans trop m'attendre à un oui... et la réponse est effectivement non. Je devrai donc poursuivre ma route seul à travers le parc.

Je marche tranquillement en regardant le magnifique étang à ma droite, les mains dans les poches, bien inoffensif. On m'avait pourtant bien averti de ne pas m'aventurer seul dans le parc... Mais je croyais que c'était seulement une fois la nuit tombée. Il fait tellement beau, jamais je n'aurais cru cela possible. Tout est si paisible.

C'est à ce moment précis que surgissa, straight out of nowhere, un violent aggresseur qui n'avait rien compris à mon passage, Il se mit à crier et à crier.

Perdu dans la beauté de l'étang, je continue ma route en portant distraitement attention aux cries... qui s'intensifiaient et se rapprochaient... et se rapprochaient... Et vlan ! L'aggresseur s'abatta violemment dans mes cheveux !

L'aggresseur un menaçant oiseau de couleur noire avec deux tâches rouges aux abords de la tête. Il m'attaqua, comme ça, sans scrupule et sans motif apparent, alors que j'étais un passant comme un autre, comme il y en a eu des centaines ce jour-là. Pourquoi moi ?

Trêve de réflexion, l'oiseau est toujours après moi.

Je me sauve à grandes enjambées et l'oiseau me poursuit de ses cries ignobles. À force de courir et de battre des bras, il lâche finalement prise. Il a compris que j'étais beaucoup plus fort et dangereux que lui. Il abandonne évidemment le combat.

Un peu secoué, mais tout de même heureux d'avoir remporté le combat, je continue ma route la tête haut... mais en sursautant au moindre petit oiseau qui s'approche de moi.
J'arrive finalement saint et sauf chez F.Faarhat conscient que j'aurais pu ne jamais y arriver. Je regarde les sandwichs roulés comme si c'était de l'or, comme si la vie m'avait donné une seconde chance.

Le problème est que je dois refaire le même chemin pour retourner à mon travail...

Au retour, je marche d'un pas craintif en serrant mes sandwichs roulés. Je regarde à gauche, à droite, derrière et devant. Mais je n'avais rien compris ! La menace provient du haut ! Et il récidive !

C'est le deuxième ronde ! Je cours à une vitesse folle, il crie, je gesticule. (ne changez pas le g pour un t dans ce mot). Mais encore une fois, je remporte la bataille et il se sauve.

Je prend une pause et je suis dépassé pas les événements. À bout d'émotion, après des mois de quiétude, je suis victime d'une deuxième aggression ! En plein jour !

Depuis mon arrivée, j'avais fini par croire que Montréal était une ville sécuritaire. J'aurais dû écouter plus attentivement ce que l'on m'avait raconté avant mon arrivée...

Ce que j'ai pu être naïf.

10 Comments:

At 9:33 PM, Blogger Olivier said...

Yepper, des mecs assis sur les bancs m'en ont fait part par la suite.

 
At 10:47 PM, Blogger Élise Monié-Montrevel said...

Je te couperai les cheveux demain si tu veux... les oiseaux te lâcheront alors...Peut-être pensait-ils que tes couettes volantes au vent étaient de la bonne brindille pour leur nid douillet acueillant leurs petits...

 
At 7:32 AM, Blogger Num said...

hahaha!!! En bon petit gars de Montréal, élevé dans le béton et le smog, je trouve cela bien drôle !!!

Je peux me venger du fait que, quand je vais en région, j'ai horreur de même penser toucher un ver de terre pour le mettre sur l'hameçon!!!

Ou que j'ai l'air d'un criss de cave quand je confond les traces d'un suisse (l'animal) avec celles d'un chevreuil...

 
At 12:07 PM, Blogger Martin Blais said...

...Non, moi je dis que c'est un mauvais présage... :) Tu es marqué d'une malédiction que les oiseaux vont essayer d'extirper de toi pour sauver ton âme, mais pour ce faire ils ont besoin de quelques-uns de tes cheveux!!!

Mouhahahahahahahahaha!!!!

 
At 12:31 PM, Anonymous Anonymous said...

Bon post le dog

 
At 12:44 PM, Blogger Josée said...

hahahaha vraiment très comique!! faut croire qu'ils sont voraces les oiseaux montréalais...

 
At 3:44 PM, Blogger Cathy said...

ça pas d'sens!! Té vraiment malchanceux!!! Après le vélo scrap, l'attaque de l'oiseau...

Lâche pas! LOL

 
At 3:58 PM, Blogger l'élogieuse des mots said...

Que les oiseaux te courent après, je peux comprendre mais qu'ils te tirent les cheveux.. j'ai du mal avec ça.. tu t'es pas trompé de shampoing par hasard ce jour là?? hahaha

 
At 12:14 AM, Blogger Élise Monié-Montrevel said...

O. tu pourrais me dire à quand d'autres histoires trépidantes comme celle là?

 
At 5:58 PM, Anonymous Anonymous said...

Je connais très bien cet oiseau: carouge à épaulettes rouges. Je vis sur une terre. Je suis habituée de les voir partout chez-moi mais hier, lorsque j'ai voulu aller derrière l'écurie afin de vérifier la pousse de mes petits arbres que j'avais plantés il y a 2 semaines, et bien j'ai été littéralement attaqué par ces oiseaux. Au début, je n'en ai pas fait de cas puisque j'ai l'habitude de les entendre et de les voir un peu partout mais cette fois, il y en a qui tentait de m'accrocher la tête et il criait très fort. Les autres m'entouraient et tentaient de me faire peur...j'imagine? hihi j'ose l'espérer. Cest en gesticulant les bras et en criant très fort que j'ai réussi à éloigner celui qui tentait quand même de m'arracher une couette. J'avais la trouille. Je me suis mise à courir comme une folle et op, ils sont retournés auprès d'un petit arbre...où je suppose étaient les petits.
Note: attendre avant d'aller passer la tondeuse dans ce coin-là...hihi

 

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